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dimanche 19 février 2012

2012: Le calvaire de Sarkozy


Nicolas Sarkozy se retrouve aujourd'hui dans la plus complexe et la plus tendue des situations pour un candidat sortant. Celui de croire en son éventuelle défaite! Les sourires sont de façade et la haine intérieure pour celui qui annonça qu'il ne ferait qu'un seul mandat et que le peuple le détesterait... Brin de lucidité?

Il y a d'abord l'effet "Pschiiit"!

Il n'y a eu aucun effet dans les sondages après l'annonce faite à grands coups de "teasing" sur la première chaine (seulement + 0,5) tandis que François Hollande conserve sa large avance (oscillant entre 32 et 34). On se rappelle de l'ascension rapide et étourdissante dans les sondages de François Bayrou après son entrée en course, mais pour cette "déclaration" attendue et, par définition, inintéressante, le jaugeur d'humeur cale! L'effet "Pshiiit" cher à Chirac! On notera que Nathalie Kosciusko-Morizet n'est pas remplacée au ministère de l'écologie après son parachutage en tant que porte-parole de la campagne de la "reconquête". L'écologie n'a vraiment plus la côte et sombre dans l'oubli, sans capitaine...

L'opposition est "dynamique"

"Faut être gonflé! C'est un peu comme la pute qui devient chaisière à l'église. Elle ne trompe pas. Si elle garde son maquillage, elle ne trompe personne."

Jean-Marie le Pen raille "l'annonce" de Sarkozy avec toute la gouaille qu'on lui connait.
C'est l'histoire du colonel qui dit: ''Les gars, on va faire une marche de 50 kilomètres, il y aura une surprise et un cigare". Et au bout des 50 kilomètres, il dit: ''La surprise, c'est qu'il n'y a pas de cigare!'' Sarko nous avait annoncé une grande surprise, et la surprise, c'est qu'il n'y avait pas de surprise!"  renchérit le désormais président d'honneur du parti.

Avant tout, Ségolène Royal quant à elle, s'interroge sur le "courage" de Nicolas Sarkozy. "Va-t-il assumer son bilan ?", se demande-t-elle ce matin sur Europe . En tout cas, elle en est sûre, le président "n'a ni changé, ni appris" de son mandat. "Si ça avait été le cas, il aurait changé de politique au cours de ces cinq années. Il a bien vu que l'ensemble de ses engagements n'étaient pas tenus. J'ai là son tract de campagne de 2007, mais même sans, tout le monde s'en souvient : "je serai le président du pouvoir d'achat et de l'emploi", avait-il dit. Il y a aujourd'hui mille chômeurs de plus par jour et jamais le pouvoir d'achat n'a été aussi bas. Il a eu cette chance extraordinaire d'avoir été au pouvoir, de réformer le pays, de le changer, de le faire avancer, et c'est tout le contraire que nous avons aujourd'hui", a-t-elle critiqué.

Martine Aubry ne le ménage pas non plus. "Ce qui me frappe, c'est le contraste avec notre candidat (...). Nicolas Sarkozy commence sa campagne au ras des pâquerettes. Il abuse d'abord de contre-vérités, à l'image de son slogan, 'une France forte', alors qu'il a affaibli le pays. Ensuite, il n'a pas de boussole, si ce n'est de dire "on continue comme avant" avec un tryptique : austérité, précarité et division des Français" martèle-t-elle!

Des soutiens et des ralliements trops faibles

Malgrè cela, il y en a tel Claude Allègre, ancien ministre de l'éducation nationale de Jospin, connu pour avoir prétendu vouloir "dégraisser le mammouth", estime qu'"On a besoin de Sarkozy car nous sommes dans une crise très profonde". "Je suis partisan de Nicolas Sarkozy, à condition qu'il installe un gouvernement d'union nationale, dans lequel des gens comme François Bayrou auraient leur place, avec beaucoup d'experts", ajoute-t-il.
Semblable au beaujolais nouveau saveur banane, le Eric Besson nouveau est démasqué en la personne de Claude Allègre! Sauf que celui-ci, on l'a vu venir de loin... Inutile de préciser que M. Allègre n'apportera aucune voix ou une poignée à l'UMP.

Tiens, voilà du Boutin! Voilà du Morin! Voilà
du Villepin? Tel peut être le résumé politique de la semaine concernant alliances et ralliements. Mais ces rapprochements ne paient aucunement en terme d'électeur. Le candidat-président ne prend que 0,5% sans l'opinion... 0,25% Boutin, 0,25% Morin?

Une vie de chien

Malgré ce peu d'empathie populaire et cette stagnation inquiétante dans les sondages, le "cabot" Sarko est prêt à "garder" ses collaborateurs de la droite populaire tenter de débroussailler les champs frontistes, "grogner" sur qui osera s'en prendre à son bilan, et "mordre" l'adversaire "rose" de tout ses crocs acérés pour éviter de finir "à son panier". Une vraie vie de chien... Mais ce ne sera guère plus payant. Les Ciotti, Guéant, Hortefeux, Besson, Estrosi et cie indiffèrent les français quand ils ne les débèctent pas. Et souvent l'électeur se retourne irrépressiblement vers l'original(e) délaissant la pâle copie, préférant le chien race au bâtard.

Objectif Marseilles!

Pas moins de six visites en cinq ans. Théâtre du dernier meeting de Nicolas Sarkozy avant le 1er tour de 2007, Marseille accueille aussi, aujourd'hui à 15h, son premier "vrai meeting d’envergure" pour 2012 - "à Annecy c’est une juste réunion publique", souffle un élu UMP du cru qui ne veut pas se laisser damer le pion. Le président-candidat affectionne
particulièrement Marseille qui le lui rend… difficilement. Sécurité, emploi, pouvoir d’achat, la cité phocéenne a souvent été prise en exemple par Nicolas Sarkozy, sans que les résultats soient flagrants. En effet, le salaire médian à Marseille est inférieur de 200 euros par rapport au reste du pays. Autre point noir, le chômage qui y atteint 13,5% de la population active, presque 4 points de plus que la moyenne nationale.

Le candidat, distancé dans les sondages par son principal rival François Hollande (PS), se montre très offensif depuis son entrée en campagne et ne ménage pas ses attaques contre son concurrent, l'accusant, sans le nommer, de "mentir" aux Français et, par sa "lâcheté", d'"affaiblir" la France.
Le ton à Marseille pourrait toutefois être différent, le candidat ayant plaidé, samedi en inaugurant son QG, au 18 rue de la Convention à Paris (XVe) pour une campagne "sans agressivité". "Ce sera projet contre projet, idées contre idées", a-t-il promis.

Aurons-nous encore une fois l'occasion de confronter ses paroles et ses actes et d'y déceler des mensonges politiciens? Nous y sommes habitués! 

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