Dimanche 13 décembre, journée mondiale de l’abnégation politique

 

Il paraît qu’on repasse à l’abattoir  demain ? Deux semaines de suite, ça commence à faire… 

« Capitaine d’un bateau chanteur, tu coules ». Corynne Charby

Peut-on penser que si le Parti Socialiste appelle à voter à droite, c’est par corporatisme ? Copains comme cochons les fait sombrer dans une vacuité intellectuelle abyssale. Le pouvoir et l’argent leur sont tombés dessus et, pour notre part, c’est le ciel qui nous tombe sur la tête, par Toutatis ! En tout cas, la merde, on est tombé dedans quand on était petit…

Des décennies que ces gens-là piétinent sournoisement les droits fondamentaux et universels, qu’ils raclent des budgets primordiaux que sont l’éducation et la culture pour toujours plus sécuriser, encadrer, infiltrer, surveiller, soupçonner, assigner… Ils font peur aux Français et les Français ont peur.

Acclimatons-nous à faire ce que nous avons couramment peur de faire. Disons-nous : « Toi la peur, je vais te maîtriser » et nous finirons par la maîtriser. Remplaçons nos pensées de peur par des pensées de joie, car la peur et la joie ne coexistent pas.

A défaut, c’est l’alimentation d’un capharnaüm pseudo-démocratique qui assis les fondations de l’oligarchie nous commandant. Pire que cela est de tomber dans les limbes de l’obscurantisme en apportant son suffrage à la démagogie et au populisme, moteurs de l’exclusion, de l’égoïsme et de la déchéance cognitive d’un peuple aux abois.

La plupart de ces félons sont des charognards du moindre avantage, de la piécette engrangée, de la reconnaissance du spot. Ils ne méritent pas l’attention qui leur est portée.

« Ce matin assis sous le ciel
Je pleure au bord de la Moselle
Et j’attends les oiseaux
On dit que partout c’est pareil
Qu’ils sont morts pendant leur sommeil
D’avoir volé trop haut
Ceux qui s’étaient perdus
Ont dû s’en aller si haut
Haut qu’ils se sont brûlés sur le soleil
Haut plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C’est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d’azur
N’y croient plus »

Daniel Balavoine, Les oiseaux, Partie 1

Lionel Jospin a réussi l’exploit de mettre Jean-Marie le Pen au second tour en 2002. François Hollande réussira-t-il à nous mettre Marine le Pen au second tour en 2017? L’Histoire se répète car les Hommes ne changent pas.

Demain, il faut voter. On ne va pas aller jusqu’à leur faire croire que nous ne voulons plus de ce droit (et de ce devoir). Ce serait la porte ouverte à tous les judas. Mais porter son choix sur l’oligarchie française, descendante de la bourgeoisie qui fit tomber la royauté en 1789, n’est pas une obligation. Toute relation intense avec la pouvoir est un avatar de la sexualité. Je ne crois pas que la justice règne parce que l’injustice n’est pas dans les lois, elle est en chacun de nous. Demain, avant de voter, n’oubliez pas que la situation la plus insupportable, la plus détestable n’est pas le malheur subi, c’est le malheur songé. Même si se souvenir, c’est s’écorcher : c’est loin d’être une grâce. Cependant, à l’oubli succède l’indifférence de l’oubli comme un écho muet qui prolonge la durée et accentue l’univers de l’oubli. C’est ce paradoxe, nourri par la manipulation des mots et des maux par les élites, qui asservit les conscience et aseptise les réflexions.

Qu’ils aillent au diable car ce qui vient du diable retourne au diable. Et même si il ne fait pas l’enfer, Marguerite de Navarre écrivait que le pire diable chasse le moindre. Pensez-y avant de voter, que diable !