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dimanche 4 mars 2012

Meeting de Marine le Pen à Marseille, rien de neuf docteur!

"Marseille je t'aime." C'est par ces mots que la présidente du Front National rencontre la foule venue à son meeting dans la cité focéenne. Après quelques banalités de séduction, tel un éphèbe à une nymphe, Marine le Pen excite ses militants.

"Je ne suis ni Nicolas Sarkozy ni François Hollande" hurle-t-elle devant une salle submergée par les huées, cris qui seront légions envers les candidats "UMPS". Distinctions faites, elle jubile. "Je serai la candidate de la légitilité, de la souveraineté, de l'Etat, du peuple et de la nation (...) et de l'ordre républicain". L'étoile noire de cette campagne électorale veut se faire entendre, le (sou)rire jaune. A l'aise et "rigolarde", elle marque une confiance démesurée malgré une perte de vitesse dans les intentions de vente. Telle une "Mélenchon en jupette", une "Poutou péroxydée", ou une "Arthaud qui murmure sans allure", Marine se dit possèder une âme inviolable par le système corrompu. Et le martèle! "Populiste, ce mot terroriste" justifie-t-elle...

Marine le Pen appuie l'axe tant oublié par son père, l'économie! "La Grèce et en train de vivre notre futur!" Sur la ligne de François Bayrou, elle prédit la France avec elle... Ou le chaos! Fidèle à son idéologie stigmatisante, le "je-règle-tout-les-problèmes-en dégageant-les-bougnouls", la crise ne se règlera qu'avec la fermeture des frontières. Hors, chacun note que l'immigration professionnelle est plus que bénéfique à notre économie et que ce chiffre qui est irréalisable. Au paroxysme de la manipulation sémantique, historique et économique, la présidente du Front National dissémine sa haine du "pas-assez-blanc"...

Face à celui qui, à la tête de l'Etat tente, cette fois-ci sans succès, de "syphoner" ses électeurs, elle ironise. L'argument de la copie et de l'original tant usé, désuet et éculé frappe! Dans une charge politique meurtrière, celle née Marion Anne Perrine le Pen provoque le président clopin-clopant d'un "Ou est-il le karcher?" L'auditoire très vite galvanisé éxulte!

Sur un discours ultra-sécuritaire, la présidente du Front National, mêlant toutes formes de violences ou de délinquences, harangue la foule sempiternellement. Elle "aggravera les peines pour les personnes coupables" et, pour ce, créera "40.000 places supplémentaires dans les prisons." Et terminé les remises de peines! "10 ans, c'est 10 ans!" Le tsunami sécuritaire se poursuit (avec brio dans le domaine) puisque la "vague bleue marine" confisquera(i) "toutes prestations sociales -RSA, allocation familiales, logements ou autres- aux criminels récidivistes".

L'ordre total et toujours. La plus célèbre des neuilléenne* vante le respect revenant aux professeurs avec des relents de soumissions inadéquates. Ce n'est bien évidemment pas en décrétant fermement telle règle ou telle doctrine que la réforme de l'éducation nationale sera efficace. Il est aujourd'hui nécessaire de muscler le système éducatif. Certes. Mais il faut privilégier donc densifier l'encadrement. L'école fonde la France de demain et la pauvreté de l'éducation nationale française d'aujourd'hui fait peine à voir. C'est une hérésie de fonder une réforme sur l'ordre plutôt que sur la densification de la maitrise. Une de plus. Sans vergogne, elle affirme un soutien sans faille au maire du Cousoire (Nord) qui a giflé un adolescent pour ce qui est parti d'une balle passée au dessus d'un grillage...

Elle finit par citer Platon qui prédit que la jeunesse, sans autorité, forme la tyrannie...Avec Marine le Pen, c'est décidément souvent la poële qui se moque du chaudron...

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